Nous avons reçu nombre de témoignages tous plus parlants les uns que les autres. Nous vous en présentons quelques un à travers cette section. Nous tenons l’ensemble des témoignages à disposition.

PARENTS

« C’est avec beaucoup d’émotions que nous avons appris que notre fille aurait une place à la Chenille bleue dès son ouverture. Au delà du fait que nous apprécions énormément le concept, nous avons été surpris par la rapidité et la gentillesse des divers échanges que nous avons eu avec les responsables du projet.
Notre fille était vraiment impatiente de commencer.
L’équipe est incroyable et tellement bienveillante. Lorsque la séparation est un peu difficile, il y a toujours quelqu’un qui s’occupe d’elle de sorte à qu’elle veuille bien y aller et rester. Surtout qu’une fois ce moment passé, elle s’amuse et s’épanouit pleinement.
Nous trouverons que les activités sont variées et les idées bricolages tellement créatives avec beaucoup de matériel mis à disposition. Nous adorons recevoir le petit compte rendu avec photo de sa demie journée.
Nous sommes extrêmement satisfaits de la pris en charge, des échanges, des animations et activités bref nous ne pouvons que recommander cet endroit. »

NOEMI S.

 

« Mes enfants ne sont malheureusement plus en âge de bénéficier du jardin d’enfants La Chenille Bleue, mais j’aurais été, à l’époque, emballée par ce genre de structure et les y aurait sans aucun doute inscrits.

L’acceptation pleine de l’autre, quelles que soient ses particularités physiques ou mentales, a toujours été une des valeurs que j’ai souhaité leur transmettre. Cela se fait par l’éducation et l’exemple bien sûr, mais je pense que l’opportunité de l’expérimenter, avant même le début de la scolarité et dans un encadrement adapté, est un atout inestimable.

C’est ce concept d’expérimentation qui nous a amené à être famille d’accueil et à inclure pendant plusieurs années deux enfants « extra-ordinaires » à notre vie. Une expérience dont, avec le recul, nous mesurons l’ouverture d’esprit et la richesse de cœur qu’elle nous a apporté. A nos enfants, mais également à nous en tant qu’adultes et parents. Cela nous a notamment permis de prendre conscience du privilège d’avoir des enfants neurotypiques, pour lesquels l’inclusion ne sera pas un combat de vie.

Durant toute leur scolarité, mes enfants ont manifesté qu’ils ne faisaient pas de différence entre leurs pairs. Ils n’ont eu aucune peine à se faire des amis, se plaçant sans distinction à côté des plus populaires comme de celui des mis à l’écart, des plus vulnérables, de ceux qui se faisaient malheureusement harceler et dont ils ont maintes fois pris la défense.

Si j’analyse aujourd’hui leur comportement en société, je pense que le fait éducatif d’avoir encouragé et de leur avoir permis d’expérimenter l’acceptation de l’autre, quelle que soit sa façon de penser, de réfléchir ou son apparence, a sans doute contribué à ce qu’eux-mêmes aient été bien intégrés et à ce qu’ils s’accordent le droit d’approcher l’autre sans préjugés, liant des amitiés précieuses à côté desquelles il aurait été facile de passer.  J’ose espérer que ma ferveur à encourager et à favoriser l’expérience de l’inclusion y est pour quelque chose. C’est donc sans réserve que je soutiens le projet du jardin d’enfants La Chenille Bleue et que je félicite l’équipe porteuse du projet. »

GAELLE MAYOR

 

 

« Notre petit garçon à des besoins spécifiques dû à des troubles du spectre autistique. Comme il a été diagnostiqué très jeune, il fait de beaux progrès grâce à une combinaison de thérapies (en individuel, en groupe et à domicile). A cela il nous a été conseillé d’ajouter deux matinées en garderie, afin qu’il apprenne comment se comporter en groupe, dans le but de le préparer à la vie scolaire. La première garderie contactée ne prenait pas d’enfants « spéciaux » car au milieu du groupe ils détonnent. Dans la seconde, il a été accepté ! A condition que la garderie obtienne une aide et 2h par matinée (ce qui n’est pas suffisant). Nous avons pu augmenter à 3h après 6 mois et beaucoup d’insistance. Le dialogue avec la garderie étant absent, je ne sais pas comment évolue notre fils en groupe. Ce qui ne nous facilite pas la préparation de la prochaine rentrée scolaire.

Je trouve dommage que nous n’ayons pas d’autre choix de structure pour accueillir notre fils. Et je trouve effarant, que le personnel de la garderie et l’aide à l’intégration soient si peu formés sur les besoins des enfants avec des troubles du spectre autistique. »

JESSICA et DAVID GUILLET, Parents de Abel

 

 

« Comme bon nombre de parents d’enfants souffrant d’un trouble du spectre de l’autisme, nous nous sommes retrouvés démunis avec un profond sentiment de solitude lors de la révélation du diagnostic pour notre fille. Le système tel qu’il existe actuellement ne permet pas une prise en charge pluridisciplinaire optimale, ce qui implique de réels sacrifices dans l’organisation des familles pour répondre en partie aux besoins des enfants. Le projet doit être soutenu coûte que coûte étant donné le nombre croissant d’enfants diagnostiqués au cours des dernières décennies. Nous avons entièrement foi en les compétences et la motivation des initiatrices du projet qui sont en tout point à la hauteur de l’enjeu. »

EVELYNE GRUFFAT ET YAN CROSET, Parents de Leyla

 

 

« Nos enfants, jumeaux, sont actuellement scolarisés en 2P à la Tour-de-Peilz et ont été confiés aux soins de mamans de jour jusqu’à leur entrée à l’école, notamment parce qu’il était très compliqué de trouver une crèche ou un jardin d’enfant acceptant deux enfants – du même âge – en même temps. Malgré la stimulation que nous leur avons prodiguée et la diversité des activités réalisées, ils sont actuellement en consultation logopédique et accusent un léger retard graphomoteur. Il est évident que s’ils avaient pu bénéficier, quelques jours par semaine, de l’attention aux détails et aux aspects pédagogiques individualisés d’une telle structure, ils n’auraient probablement pas besoin de suivi logopédique actuellement (et pourraient se consacrer à d’autres activités) et auraient été préparés de manière optimale et concertée à l’entrée en 1P. Sans parler de l’attention à la différenciation dont ils auraient pu bénéficier dans le cadre d’un jardin d’enfant où la personnalité de chacun est valorisée de manière unique. Nous souhaitons beaucoup de succès à La chenille bleue et sommes heureux de savoir que des enfants pourront bénéficier d’un environnement d’une telle qualité. »

HELENE QUEYRANNE

 

PROFESSIONNEL.LE.S

 

« Dans ma pratique libérale en ma qualité de Pédiatre, je suis au cœur du suivi de plusieurs enfants avec un diagnostic de TSA de sévérité variable. Le constat est que quel que soit l’importance de l’atteinte du développement et du handicap de l’enfant, la prise en charge multidisciplinaire (logopédique, ergothérapeutique et psychologique notamment) est évidemment absolument nécessaire et doit être entamée le plus précocement possible afin d’accompagner au mieux ces enfants dans leur développement, ainsi que leurs familles. Un point essentiel et incontournable de cette prise en charge repose sur la fréquentation des structures d’accueil de l’enfant, comme les crèches ou la cantine.

Dans notre région Riviera/ Est Vaudois, le nombre de places en structure d’accueil est très limité, rendant assez difficile la mise en pratique ô combien bénéfique du principe d’inclusion de ces enfants dans un groupe d’enfants neurotypiques. Les études montrent nettement le rendement du principe de l’inclusion, celui de l’exposition de la personne handicapée à la normalité avec la conviction qu’elle en tirera toujours des bénéfices pour son développement. Une réévaluation des compétences comportementales, de socialisation et de communication après un passage en crèche pour un enfant TSA est très souvent marquée par une amélioration significative de ses résultats.

Dans cette optique, l’ouverture d’une nouvelle garderie à vocation mixte ne peut être qu’une chance immense pour la région d’abord qui augmentera ainsi ses possibilités de place en crèche, pour les parents, mais surtout pour les enfants atteints mais aussi pour ceux considérés comme normotypiques, dont le fait de côtoyer leurs pairs pourraient ainsi développer une fibre très humaniste avec une grande ouverture d’esprit, valeur qui les accompagnera sûrement tout le long de leur vie.

Je soutiens de tout cœur ce projet en lui souhaitant tout le succès qu’il mérite. »

Dres SANDRINE JIEKAK DOMMANGE, Pédiatre FMH / Montreux

 

« La socialisation des enfants d’âge préscolaire est une opportunité d’apprendre de ses pairs, partager, échanger, pratiquer le vivre-ensemble. Chaque enfant doit avoir la possibilité d’accéder à ces moments de construction des bases de la vie en société. Ainsi, pour des enfants TSA, une structure qui pourrait les encadrer, les encourager selon leurs besoins spécifiques en compagnie d’autres enfants, serait une chance pour favoriser leur intégration scolaire avec un vécu et des expériences qui ne demanderaient qu’à être enrichies. »

 

Mme ISABELLE COCHET, ISABELLE KREBS, Enseignantes 1-2P aux Ecoles de La Tour-de-Peilz

 

« Comme pédiatre spécialisée dans les troubles neuro-développementaux comme les troubles du spectre de l’autisme (TSA), je sais la valeur pour nos petits patients d’apprendre de leurs pairs neuro typiques. L’imitation, l’émulation et l’encouragement par les pairs est un magnifique moteur de développement. Ayant été pédiatre généraliste dans la Riviera, j’ai été frustrée, tout comme les parents et d’autres professionnels, du manque de places dans les structures collectives et aussi du manque de moyens et parfois de volonté d’inclure des enfants à besoins particuliers. Pourtant accompagner un enfant « extraordinaire » est certes un défi, mais avec des retombées si gratifiantes. Je soutiens la garderie inclusive mettant à profit, entre autres, les méthodes d’intervention précoce (tels que ESDM et PACT) qui ont fait leur preuve et qui ont permis à bon nombre de petits de se métamorphoser et s’ouvrir aux autres… »

Dres NADINE COHEN DUMANI, Pédiatre à la Consultation Libellule / Lausanne

 

 

« Actuellement assistante sociale au sein des Besoins Spéciaux de la Petite Enfance (BSPE), service de Pro Infirmis Vaud, je m’occupe plus particulièrement des familles de la région de la Riviera. De nombreux enfants avec des Troubles du Spectre Autistique (TSA) sont suivis par notre Service et demandent des prises en charge diverses et variées, avec une large palette d’intervenants. Dans ce contexte, nous constatons un besoin grandissant et des listes d’attente de plus en plus longues, notamment sur le plan des thérapies comme la logopédie. Un lieu d’accueil et de thérapies manque cruellement. En effet, je ne peux pas m’empêcher de penser à la difficulté de trouver une place en accueil collectif sur ma région professionnelle. Trouver une possibilité d’accueil pour les enfants avec des besoins particuliers est encore plus complexe, tant pour les équipes que pour les familles.

La création d’un jardin d’enfants inclusif, spécialement pour les enfants TSA, serait une réelle aubaine et une chance pour notre région et pour les familles qui sont en attente de ce type de structures. Je me réjouis vivement que des professionnels puissent être engagés et motivés pour des projets comme la Chenille Bleue. J’espère sincèrement le voir prendre vie. »

JESSICA LUCE / Pro Infirmis, Assistante sociale aux BSPE

 

 

« L’évolution d’un enfant souffrant d’un trouble du spectre autistique est d’autant plus favorable que le diagnostic est posé précocement et qu’il peut bénéficier d’une thérapie intensive spécifique associée à une socialisation en jardin d’enfants. Trouver une place en crèche pose très souvent problème dans notre région pour ces enfants. L’ouverture d’un jardin d’enfants inclusif est nécessaire et essentielle dans la Riviera pour soutenir le développement et la socialisation de ces enfants. »

Dres JACQUELIN BRUNNER, Pédiatre FMH, La Tour-de-Peilz

 

 

« Mmes Collin et Sorgius, logopédistes indépendantes installées à La Tour-de-Peilz, nous ont fait part de leur intention de créer un Jardin d’enfants inclusif à La Tour-de-Peilz. En tant que pédiatres installées dans cette région, nous sommes témoins d’un manque dramatique de places en garderie. Les démarches d’inclusion en collectivité des enfants sont d’autant plus difficiles s’ils rencontrent des difficultés développementales nécessitant également une prise en charge thérapeutique.

Nous ne pouvons donc que soutenir et encourager une telle démarche qui amènerait une vraie plus-value dans notre région. »

Dres CLAUDIA ARAGNO, MARIE-ODILE GUBLER, MARIE-THÉRÈSE LUDER JACCARD, IRINA POPEA, Pédiatres FMH / Vevey